Rien n’est définitif

J’ai un deuxième exemple qui est revenu de nombreuses fois dans mon parcours entrepreneurial et je pense que là ça va te parler beaucoup plus. 

Et cet exemple, c’est le fait qu’un client te dise non. 

Il y a beaucoup de choses à dire à ce sujet-là, mais c’est pareil, moi je garde toujours en tête que quand quelqu’un me dit non, ce n’est pas un non définitif. 

Quand un prospect fait appel à moi qu’il se renseigne sur mes services, je lui fais part de ma façon de travailler, de ce que je peux lui proposer par rapport à ses problématiques. Et si j’estime être la bonne personne pour répondre à ses besoins, je lui propose qu’on travaille ensemble. 

Là j’ai fait ma part du job, mais la décision de cette personne ne m’appartient pas. À partir de là, si la personne me dit non, je ne peux pas y faire grand-chose de plus. 

Et ça c’est déjà assez difficile à accepter, mais c’est vraiment important de le prendre en compte. On n’a pas le pouvoir sur la décision que les gens vont prendre et c’est tout à fait normal. 

Donc ça c’est une première chose. Et je pense qu’il faut intégrer que quand quelqu’un te dit non, il peut y avoir plein de raisons. Toutes ces raisons ne sont pas centrées autour de toi. Parce que souvent ce qui fait mal quand un client dit non, c’est qu’on a l’impression de ne pas être légitime, qu’on remet en question nos compétences, qui on est, et on se dira peut-être qu’on n’y arrivera jamais, ou il y a le syndrome de l’imposteur qui refait surface. 

Bref, gardes en tête que quand un client te dit non, il peut y avoir tout un tas de raisons. 

Ça peut être tout simplement que c’est pas le bon moment pour lui, qu’il y a une problématique de budget, qu’il y a un problème personnel qui rentre en jeu dans les décisions. Bref, tu vois que finalement il y a plein de choses et toutes ces choses-là sont des choses qui sont totalement extérieures à toi. 

Donc le plus important quand un client te dit non, c’est de rester fidèle à toi-même : d’avoir fait ta part du job, de garder une bonne relation et de garder confiance en toi et de te dire que ok cette personne a dit non mais ce n’est pas définitif. 

Et j’ai eu le cas tellement de fois dans mon parcours d’un client qui me disait non et qui est revenu vers moi plusieurs mois voire plusieurs années après pour me dire ok maintenant c’est oui. 

Je vais pas vous mentir, il y a plusieurs fois quand on m’a dit non, ça a été le bouleversement total. J’ai déjà pleuré face à des clients qui m’ont dit non. Alors pas en face à face, je dis face mais j’étais derrière mon ordinateur et la personne ne l’a jamais su. Mais ce que je veux dire c’est que je comprends que quand quelqu’un te dit non, si toi tu t’étais projeté, que tu étais emballé par le projet, que tu as bien accroché avec la personne, que tu puisses avoir une réaction émotionnelle qui soit importante. Et ça a été mon cas, comme je le disais, j’ai déjà pleuré suite à des réponses négatives. 

Toujours est-il qu’aujourd’hui je gère beaucoup mieux la situation parce que, comme je le disais, un non n’est pas forcément définitif. 

Ce qui est important c’est que si tu gardes une bonne relation, que tu as eu le bon feeling avec la personne, qu’elle a compris que tu étais la bonne personne pour l’accompagner, que ça matchait avec ses besoins, etc. Le jour où ce sera ok, peut-être qu’elle reviendra vers toi. 

Et moi ça m’est arrivé. Je peux te donner un exemple très concret. 

J’ai une cliente une fois, qui était cliente donc qui m’a dit oui pour le coup sur la première fois. On a travaillé ensemble plusieurs mois. Et à un moment donné, qui m’a dit « écoute, on doit arrêter notre collaboration ». Donc là c’est comme s’il y avait eu un non finalement, parce que la prestation s’est arrêtée. 

Alors oui, sur le coup, j’étais un peu déçue. Pourquoi ? Parce que j’adorais cette cliente-là, parce que j’adorais son projet, j’étais hyper contente de travailler sur son projet. 

C’était quelque chose qui du coup me stimulait professionnellement. J’avais un bon feeling avec cette personne-là, donc forcément il y a une petite déception de se dire « ah bah c’est fini ». 

Et en fait, plusieurs mois, si ce n’est pas une année plus tard, cette personne est revenue vers moi en me disant « écoute Olivia, j’ai adoré travailler avec toi, et aujourd’hui j’ai des nouveaux besoins, ma situation a évolué, est-ce qu’on peut bosser ensemble ? ». 

Et là, je me suis dit trop bien ! J’étais trop contente parce que je savais qu’il y avait un match entre nous, je savais que le projet me plaisait donc d’un côté comme de l’autre c’était fluide, c’était facile, c’était un grand oui des deux côtés. 

Tu vois ce qui m’a marqué dans ce cas-là, c’est qu’à un moment donné il y a eu un changement de situation, la personne m’a dit stop. Et en fait, ce n’était absolument pas lié ni à mes compétences, ni à notre relation, ni à qui j’étais, ni à quoi que ce soit. C’était tout simplement que dans la situation dans laquelle ma cliente était, elle devait faire un choix, un choix stratégique, un choix financier, un choix peu importe les motifs, mais qui lui appartenait et qui était nécessaire pour son activité. 

À aucun moment donné ça n’a remis en question ni mes compétences, ni ce que j’avais mis en place, ni notre relation. Elle a dû prendre cette décision et arrêter notre collaboration. Mais comme tout s’est bien passé, que la relation était fluide et qu’elle était contente du travail que j’avais mis en place pour son activité, le jour où la situation a évolué et que de nouveau elle avait tous les critères qui étaient réunis pour qu’on travaille ensemble : elle n’a pas hésité, elle est revenue tout de suite vers moi. 

Elle n’a pas cherché d’autres prestataires. Elle savait que toutes les deux ça fonctionnait bien et qu’on pouvait faire des choses sympas ensemble. 

Un autre exemple, ça m’est déjà arrivé là plusieurs fois, que des prospects ne signent pas un devis et me disent « Écoute Olivia, c’est pas le bon moment pour moi ». 

Alors le bon moment ça pouvait être parce que soit il y avait des difficultés financières, soit il y avait la période aussi qui n’était pas propice parce que cette personne avait d’autres projets qui étaient prioritaires à ce moment-là. Bref, encore une fois, tu vois, il y a plein de motifs qui peuvent justifier la prise d’une décision. 

Les personnes m’ont dit « non, je ne signe pas le devis, on ne va pas pouvoir travailler ensemble ». Et toujours est-il que plusieurs fois, suite à des devis non signés, les personnes sont revenues vers moi plusieurs mois après en me disant « Est-ce que tu peux me refaire un devis ? Est-ce que c’est toujours valable ? Est-ce que tu as des dispos ? Est-ce qu’on peut travailler ensemble ? Parce que j’avais bien accroché pendant notre appel. C’est ce dont j’ai besoin et c’est le bon moment maintenant pour moi.”

Donc voilà, ça c’est vrai que je l’ai observé plusieurs fois dans mon activité en tant qu’indépendante et je pense que c’est vraiment important que tu le gardes en tête.