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Hello et bienvenue dans ce nouvel épisode où l’on va parler de l’entrepreneuriat au sens général pour répondre à la question : tout le monde peut-il entreprendre ? Je sais que les avis sont assez partagés sur la question. Alors, je ne vais pas faire durer le suspense, je vous donne mon avis tout de suite.
Tu peux écouter l’épisode de Podcast ci-dessous ou lire la retranscription juste après.
Pour moi, non, l’entrepreneuriat n’est pas fait pour tout le monde. Pourquoi est-ce que je pense cela ?
À mon sens, quand on est chef d’entreprise, il y a des compétences particulières à développer.
C’est-à-dire que la casquette de chef d’entreprise, d’entrepreneur, c’est quelque chose que l’on ne nous apprend pas à l’école. On en parle de plus en plus, mais c’est quand même des compétences à part et il faut avoir envie de se former là-dessus.
Quand on devient entrepreneur, on n’est pas seulement technicien. Autrement dit, au-delà de notre métier, on doit gérer notre entreprise. À savoir, on va s’occuper de la communication, on va s’occuper de la partie administrative, de la relation client, éventuellement de la gestion d’équipe si l’on travaille à plusieurs, etc.
Bref, tu vois, il y a beaucoup de tâches en fait qui vont aller au-delà de ton métier par défaut et il faut avoir envie de faire tout ça.
Évidemment, ces tâches-là, elles s’apprennent. Comme je disais, même si tu ne les as pas apprises à l’école ou que c’est quelque chose de nouveau pour toi, en soit ce n’est pas un souci. Mais je pense qu’il faut en avoir conscience parce que j’ai croisé beaucoup d’entrepreneurs qui n’avaient pas mesuré à quel point ils allaient passer du temps sur toutes ces tâches-là.
Contrairement à ton métier en tant que salarié, tu ne vas pas passer 35 heures de ta semaine à exercer ton métier. Ou du moins si tu passes 35 heures à exercer ton métier, il va falloir rajouter quand même pas mal d’heures par-dessus pour réaliser toutes les tâches que l’on vient de voir et qui incombe au chef d’entreprise.
Alors une fois que tu as développé ton activité, évidemment tu peux déléguer certaines tâches pour justement te reconcentrer sur ton cœur de métier ou d’autres choses qui font partie de ta zone de compétence.
Mais quand tu débutes, que tu es seul, tu dois tout gérer. Et, ton métier n’est plus la tâche principale. Alors évidemment tu vas y consacrer du temps parce que c’est ce qui va te rapporter des revenus, du chiffre d’affaires, mais il faut quand même avoir bien conscience qu’il y a pas mal de temps que tu vas devoir attribuer à d’autres tâches, et des tâches sur lesquelles il va sans doute falloir te former.
Quand on devient entrepreneur, on prend une grosse dose de responsabilité. C’est-à-dire que tu n’as personne à qui tu dois rendre des comptes. Si tu travailles chez toi, personne ne va venir te lever le matin pour te dire « Allez, c’est l’heure, il faut y aller ».
Si tu passes la journée à traîner dans ton canapé, personne ne va venir te secouer et te dire « Coucou, il y a des missions qui t’attendent ». Alors éventuellement tes clients, car tu vas devoir respecter tes engagements. Mais au-delà de ça, chercher de nouveaux clients, communiquer, gérer ton administratif, etc. Si tu n’as pas l’autodiscipline et la rigueur de t’y mettre, il n’y a personne qui viendra te chercher pour te dire « allez, il faut t’y mettre ». Et, puis, il faut être motivé et persévérant parce que tout ne fonctionnera pas du premier coup.
Il va falloir tester, adapter, recommencer.
Ça demande aussi pas mal de remise en question, surtout à nos débuts, mais tout au long de notre parcours entrepreneurial. Il faut oser s’affirmer, il faut prendre des décisions.
Cette partie-là, elle est loin d’être évidente. Il y a des fois, il y a des décisions qui ne sont pas hyper agréables, des situations dans lesquelles il faut prendre des décisions, se remettre en question.
Ça amène à beaucoup travailler sur soi l’entrepreneuriat. Alors ça, je trouve que c’est un point hyper positif pour ma part. Mais, toujours est-il que ce n’est pas toujours ce qu’il y a de plus confortable.
Du coup, il faut avoir conscience de ça et il faut l’accepter.
Je pense que tous les entrepreneurs reconnaîtront aussi que c’est difficile de couper malgré les jours off, les vacances, etc. On a un petit peu toujours cette pensée en tête pour notre business. Personnellement, je gère assez bien mon équilibre pro-perso, je n’ai pas spécialement de difficultés à prendre de jours off ou à partir en vacances, je sais que c’est nécessaire. Mais je ne vais quand même pas vous cacher que ma charge mentale, elle, est malgré tout bien différente de quand j’étais salariée.
Je ne m’en plains absolument pas parce que c’est un choix et que cette partie, inconvénient que je viens de vous citer, vient avec beaucoup d’avantages, de joie et de bonheur. Mais, je trouve que l’on parle beaucoup des côtés positifs dans l’entrepreneuriat et pas assez des contraintes liées à ce statut.
Je pense que dans toutes les situations, il y a des avantages et des inconvénients et dans l’entrepreneuriat, je trouve que l’on parle beaucoup des avantages et pas assez des contraintes et des inconvénients. Donc c’est important d’en parler tout simplement pour pouvoir faire des choix en toute conscience.
L’autre point de difficulté et qui à mon sens fait qu’encore une fois l’entrepreneuriat n’est pas fait pour tout le monde, c’est tout l’aspect lié aux finances.
Il y a beaucoup d’entrepreneurs qui sont très stressés à leur début parce qu’une entreprise ça connaît beaucoup de variations financières. C’est une nouvelle façon de voir les choses, une nouvelle façon de gérer son argent.
On n’a pas de salaire fixe, du moins peut-être qu’après on peut y arriver. Cependant, au démarrage, c’est rare que l’on ait une rentrée d’argent qui soit fixe et que du coup, on puisse avoir le même état d’esprit et la même gestion financière que quand on est salarié.
Donc, ça aussi, ça s’apprend. C’est beaucoup de mindset lié à l’argent, beaucoup d’apprentissage sur la gestion financière. C’est savoir comment se protéger, comment gérer sa trésorerie, savoir comment investir.
Ce que je veux dire dans cet épisode, c’est que oui, tout s’apprend. Et, que techniquement, tout le monde peut devenir entrepreneur. Il n’y a pas de frein à ça.
Les freins que je vois par contre, c’est nous-mêmes finalement.
Donc dans la réalité, pour moi, tout le monde n’est pas fait pour être entrepreneur.
En effet, si tu veux avoir l’esprit tranquille, que tu ne veux pas te remettre en question, que tu n’es pas prêt à faire certains sacrifices, alors non l’entrepreneuriat n’est pas fait pour toi.
En soi, ce n’est pas grave, c’est aussi une histoire de choix. Il y a peut-être des gens qui vont tester l’entrepreneuriat et qui se diront finalement, j’étais mieux dans le salariat.
À l’inverse, il y en a d’autres qui vont se dire oui, il y a des contraintes, mais les avantages font que je préfère l’entrepreneuriat et je vais rester dans cette voie-là. C’est une histoire de choix, c’est une histoire de personnalité aussi encore une fois.
Il y a des personnes qui adorent se remettre en question, qui adorent se creuser la tête, aller chercher des nouvelles choses, qui sont très curieux, etc. Et, du coup qui vont trouver du confort dans l’entrepreneuriat.
Il y en a d’autres pour qui ça va être des choses beaucoup plus difficiles et pour qui du coup, ça va représenter une charge qui va être un peu trop importante et qui vont moins bien le vivre. Donc tout ça, c’est, comme je vous le disais, une histoire de choix, une histoire de personnalité. Mais, je maintiens quand même ma position, pour moi l’entrepreneuriat n’est pas fait pour tout le monde.
Pour conclure, l’entrepreneuriat n’est pas fait pour tout le monde. Être chef d’entreprise demande des compétences spécifiques, une grande responsabilité, et la capacité à gérer de multiples tâches. Il faut également être motivé, persévérant et prêt à faire face aux défis financiers. Malgré les avantages, il est essentiel de reconnaître les contraintes et les inconvénients liés à ce statut. Chacun doit prendre conscience de ses aspirations, motivations et aptitudes avant de se lancer dans l’entrepreneuriat.
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