Entrepreneur : Se mettre en conformité juridique
Aujourd’hui, on va parler d’un sujet hyper important dans l’entrepreneuriat : les bases juridiques pour mettre son activité en conformité. Pour l’occasion, j’accueille deux professionnelles du droit, Oriane et Julie de chez Houjo.
Tu peux écouter l’épisode de Podcast dans sa totalité ci-dessous ou lire les points essentiels pour savoir comment se mettre en conformité juridique dans la retranscription juste après.
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Bienvenue sur le podcast, pouvez-vous vous présenter ?
Julie
“Merci Olivia, on est très heureuse d’être invitée dans ton podcast. Je suis Julie Boisard Petrissans, j’ai cofondé Houjo avec Oriane qui va se présenter juste après moi.
Je suis docteur en droit, j’ai été avocate. J’ai aussi travaillé dans un grand groupe international, donc une juriste accomplie avec 15 à 20 ans de carrière derrière moi et aussi avec cette fibre entrepreneuriale qui était en moi, je dirais, depuis l’enfance, depuis très longtemps, mais qui ne s’est vraiment concrétisée qu’il y a quelques années, une fois que j’avais peut-être cette assise professionnelle qui m’a permis de me projeter en étant vraiment entrepreneure à 100 %.”
Oriane
“Et de mon côté, je suis Oriane. Je suis également docteur en droit. J’ai travaillé de nombreuses années à l’armée et je suis spécialisée plutôt dans les questions de cybersécurité et de protection des données personnelles. Mais je suis quand même quelqu’un de très fun ! Ça ne paraît pas comme ça quand on parle de sa carrière.
J’ai travaillé dans l’armée, mais aussi en cabinets ministériels, en France et à l’étranger. J’ai d’ailleurs rencontré Julie au Moyen-Orient et je travaillais à l’époque pour une chaîne de télé payante. Peut-être certains connaissent BeinSport, dans l’antipiratage.
Quand je suis rentrée en France pendant la période de covid avec ma famille, et bien j’ai décidé aussi de me lancer dans l’entrepreneuriat. Je suis, en parallèle de mon activité de juriste, coach de carrière en transition professionnelle. J’aide aussi les cadres, les managers à développer leur potentiel.
Bien sûr, je travaille activement avec Julie sur notre plateforme juridique, Houjo qui veut dire “soutenir et accompagner” en japonais. C’est vraiment notre mission : soutenir les entrepreneurs dans la croissance, le cadrage et la sécurité de leurs activités.”
Olivia
“Trop chouette ! Merci beaucoup à vous deux et ça me fait très plaisir de vous accueillir sur ce podcast parce que vous allez pouvoir développer une des clés hyper importantes pour les entrepreneurs qui vont nous écouter, peu importe le domaine dans lequel on évolue. La partie juridique est hyper importante pour tous les entrepreneurs.”
Comment vous êtes-vous rencontrées toutes les deux et d'où vous est venue cette idée de cocréer Houjo ?
Julie
“Comme Oriane l’a évoqué rapidement, on s’est toutes les deux rencontrées au Moyen-Orient. On était chacune en poste dans des grands groupes internationaux et on a déjà eu à l’époque un projet commun qui était à but non lucratif. On avait créé un réseau de juristes francophones. Et on a tout de suite apprécié notre complémentarité et le projet qu’on avait porté et que l’on avait permis de voir éclore.
On a eu en fait des trajets de carrière assez similaires. À savoir que l’on a toutes les deux à un moment donné, pour des raisons différentes, éprouver ce besoin de sortir du salariat et aussi de carrière particulièrement stressante et dans un environnement qui plus est très masculin. Et, c’est pas mal aussi d’être entouré de femmes ! On a beaucoup apprécié cet aspect et on a pu le mettre en place.
De mon côté, cette envie de créer Houjo vient donc d’une part de cette fibre entrepreneuriale que j’ai en moi depuis très longtemps et d’autre part, de l’envie de partager finalement mon expertise auprès de personnes finalement qui en ont le plus besoin, les “petits” entrepreneurs, petits par la taille, mais grands par les ambitions et par l’envie.
Ces entrepreneurs n’ont pas forcément les moyens d’aller consulter un avocat et donc, finalement, ils se retrouvent à bricoler et on va en parler un petit peu plus tard. Bricoler, ça va un temps, mais ça ne va pas du tout sur le long terme parce que ça met l’activité vraiment à risque.”
Oriane
“Et de mon côté, juste pour corroborer le propos de Julie, quand je suis rentrée en France et que j’ai décidé de lancer mon activité de coaching, comme beaucoup d’entrepreneurs, on part à but en blanc, on se monte en microentreprise, parce que c’est un système facile à mettre en place, mais on oublie derrière toutes les obligations juridiques qui nous incombent.
Et, alors que j’ai quand même 15 ans de droit derrière moi, quand je discutais avec Julie de ce qu’il fallait que je mette en place et comment c’était aussi compliqué pour moi et je trouvais que c’était très engageant, on s’est dit “Il faut que l’on puisse aider aussi ces entrepreneurs à mettre en place rapidement les bases juridiques solides de leurs activités pour qu’ils ne tombent pas dans le piège de créer une entreprise facilement administrativement, mais que derrière, ça ne se suive pas.”
C’est vraiment aussi de ce constat-là que se monter en tant qu’entrepreneur en France, c’est facile, c’est relativement rapide, mais ça ne veut pas dire que derrière, il n’y a pas un cadre sécurisant juridiquement à mettre en place. C’est vraiment l’objectif d’Houjo.”
D’un point de vue juridique, quelles erreurs observez-vous chez les entrepreneurs ?
Julie
“Alors déjà, moi, j’ai envie de dire qu’il n’y a pas d’erreur. Il faut un petit peu, disons, dédramatiser tout ça. Finalement, ça fait partie du chemin de l’entrepreneur. Nous aussi, on a commis « erreurs », certaines d’entre elles, pas des juridiques avec Oriane, mais on en a certainement fait d’autres. Donc, je pense qu’il faut se décomplexer.
Et, en ce qui concerne le juridique, oui, c’est compliqué, c’est certain. C’est un métier, c’est le nôtre avec Oriane, mais ça peut être facile si on a les bons outils. Ce que l’on peut remarquer beaucoup avec Oriane, c’est cette politique de l’autruche ou de mettre la poussière sous le tapis. On est bien consciente qu’en effet, le juridique est peut-être plus largement l’administratif, ce n’est pas le truc le plus fun en entrepreneuriat, ça, on le comprend bien. Simplement, c’est un peu reculé pour mieux sauter. Et, nous, ce que l’on peut constater chez nos clients Houjo, c’est qu’à un moment, ils viennent vers nous, beaucoup d’entre eux, parce qu’ils ont eu un souci. Ils ont eu vraiment un gros souci ou un petit souci d’ailleurs, mais en tout cas un vrai sujet d’inquiétude dans leur activité. Ils se sont dit à un moment “là maintenant, il faut quand même que je mette mon business au carré pour me sentir sereine et pouvoir grandir plus facilement” et s’inscrire vraiment dans la pérennité de ce projet.
Oriane
“De mon côté, je pense qu’il y a deux profils quand on se lance dans l’entrepreneuriat. Et Julie et moi, on est les deux reflets de ces deux profils-là.
- Profil 1 : Moi, je suis plutôt, et c’est comme ça que j’ai construit aussi mon activité de coach en parallèle de Houjo : « Allez, on y va, on ne réfléchit pas, on se lance, on fait rentrer de l’argent et puis ensuite, on verra.” C’est le profil « s’en va en guerre ». Et puis, au fil du temps, quand l’argent va rentrer, on va commencer à se professionnaliser, on va commencer à organiser sa communication, on va commencer à réfléchir stratégie, vision, etc. Mais d’abord, on teste, on se prend des claques et on construit.
- Profil 2 (ça va être plutôt le profil de Julie) : Avant de se lancer, on réfléchit bien, on met tout en place, on construit solidement nos bases, on valide et on prend le temps de tout valider et ensuite on se lance.
Chez nos clients Houjo, on a les deux profils.
On a les « s’en va en guerre » qui se sont pris des parpaings dans la figure et on a aussi ceux qui sont extrêmement prudents, très bons élèves et qui veulent tout mettre à plat, qui veulent créer vraiment leur voiture au départ avec tout ce qu’il faut avant de partir et se lancer pour éviter justement la casse.
Dans les deux cas, que ça soit quand on se lance dans le profil plutôt Julie ou quand on se lance dans le profil plutôt Oriane, on a besoin à un moment donné, au début, à un mois, trois mois, six mois, un an, on a besoin de se mettre en conformité et de quelque part, un peu plus créer de la solidité autour de son activité.
Parce que ça ne peut pas tenir s’il n’y a pas à un moment donné, que cela soit au début ou au milieu, un peu plus de solidité. Beaucoup d’entreprises, de microentreprises ferment au bout de trois ans parce que justement, il n’y a pas eu de restructuration.
👉 Pour en savoir plus sur les documents juridiques, découvre l’article « Quels documents juridiques mettre en place pour sécuriser son activité en tant qu’indépendant ? »
Pourquoi c'est important de poser un cadre juridique dans son activité d’indépendant ?
🟠 Sécuriser ses revenus
“C’est le nerf de la guerre, c’est gagner sa vie, c’est la vente. Et le meilleur moyen de sécuriser ses ventes, quel que soit le domaine, votre métier, la manière dont vous vendez, est-ce que c’est 100 % en ligne ou est-ce que le digital est utilisé comme un levier de vente, peu importe la situation, il est fondamental de sécuriser vos ventes.
On parle beaucoup de tunnel marketing. En effet, c’est hyper important, mais on oublie peut-être un peu le tunnel juridique que l’on doit mettre en place à toutes les étapes pour capter ces revenus, les sécuriser et même obtenir de la récurrence.
🟠 Protéger sa responsabilité en tant que professionnel
“Quand on est chef d’entreprise, on est responsable.” Oui, absolument. Et, le fait de rester un peu dans cette posture « Oui, je suis micro, donc c’est un petit truc, peut-être que je fais ça à côté. » Je trouve que ce n’est pas se rendre service.
Se mettre tout de suite dans une posture de chef d’entreprise avec les responsabilités qui vont avec, moi, je pense que c’est hyper positif. Que ça permet de franchir des étapes et de se projeter dans une activité pérenne.
🟠 Protéger sa propriété intellectuelle
“Il y a aussi la protection tout court de son business avec la protection de sa propriété intellectuelle. Avec Oriane, on a beaucoup de clients qui nous disent « On m’a volé le contenu de ma formation. Mon logo est utilisé ou mes créations graphiques sont utilisées par des personnes. Je ne sais même pas d’où ils sortent. »
🟠 Comprendre et maitriser le statut juridique de la micro-entreprise
“Il y a aussi l’importance de maîtriser ces fameux plafonds de TVA et/ ou de micro entreprises, ces seuils qui font peur. On a beaucoup de clients qui ne comprennent rien. Et, honnêtement, c’est normal parce que c’est obscur et c’est compliqué, même pour des juristes. Quand on a aussi la maîtrise de cet aspect-là, on peut facilement se projeter sur le fait de dépasser, par exemple, les seuils de TVA, de les facturer donc à ses clients.
Pourquoi ? Parce que c’est positif. Ça veut dire que le chiffre d’affaires augmente et qu’il ne faut pas se mettre des barrières intérieures parce que l’on n’a pas bien compris la loi.”
🟠 Comprendre ses devoirs et obligations en tant que chef d’entreprise
“Je pense qu’aussi, quand on rentre dans ce milieu de l’entrepreneuriat, on rentre dans un écosystème. Et sur les réseaux sociaux, on entend que cet écosystème, il est lié qu’à augmenter son chiffre d’affaires et donc avoir une visibilité sur le net. Et donc, en tant qu’entrepreneur, on va passer son temps à être absorbé par cette communication-là, en oubliant qu’avant tout, derrière le rôle et le statut d’un entrepreneur, il y a des obligations légales. On parle là de protection, mais il y a des obligations, c’est-à-dire que vous avez des droits, mais vous avez aussi des devoirs, des obligations.
🟠 Utiliser le web en toute conformité
“On voit aussi beaucoup, peut-être un peu moins maintenant, des entrepreneurs qui montent leur site Internet, qui ont dépensé beaucoup d’argent pour faire une très belle charte graphique, avoir un contenu qualitatif, etc, et qui oublient les documents juridiques obligatoires qu’ils doivent absolument mentionner sur ce site.
Jusqu’à présent, beaucoup pensent que ce n’est pas important, alors que c’est une obligation.
Non seulement c’est important parce que c’est une obligation légale, mais de plus en plus, on voit et notamment, je mets une petite alerte pour les professionnels du bien-être, de plus en plus, les autorités françaises investissent de l’argent pour cadrer tout ça.”
L’univers du net et de votre site internet, ce n’est pas un univers de cowboy, c’est réglementé. Ce n’est pas parce que c’est en tout petit en bas de page que personne ne le lit et que vous n’allez pas être poursuivi par les autorités parce que vous êtes un petit business.
L’importance de prendre ses responsabilités
Oriane “Le droit, ça aide aussi à augmenter sa puissance, son professionnalisme et donc ses ventes. Mais, c’est aussi avant tout une obligation.
On a donc le choix de se dire « Je ferme mes yeux, je fais l’autruche et puis on verra bien. Ça ne m’arrivera jamais, ça n’arrive qu’aux autres.” C’est faux !
En plus, on s’est rendu compte avec Julie qu’en France, la dénonciation, ça marchait très bien. C’est-à-dire que si vous commencez à monter en visibilité et que vous avez un concurrent en face qui ne vous aime pas, c’est facile de passer un petit coup de fil à la CNIL ou à l’Agence régionale de santé si vous êtes dans les professions du bien-être, pour dénoncer son site internet qui n’est pas conforme à la loi ou votre pratique.
Il faut aussi savoir que quand on rentre dans cet univers du commerce, il n’y a pas que des gens gentils, il n’y a pas que des gens de confiance et donc il faut aussi se protéger et protéger votre client. Votre client, vous avez une responsabilité vis-à-vis de lui, vis-à-vis de ses données personnelles, vis-à-vis du travail et de la prestation de services que vous allez lui offrir.
Ça pourrait paraître un peu obscur et je comprends que derrière, peut être celles et ceux qui nous écoutent nous disent “On a déjà pas mal de choses, on a beaucoup investi, on est un petit business, ça passe crème, on verra plus tard.” Mais, il faut savoir qu’à un moment donné, ces questions-là se posent.
Et, quand on parle de risque, on parle de fuite de données personnelles, on parle de sites Internet qui ne sont pas conformes à la loi, on parle de votre logo ou de votre création sur Internet qui va être copié. Ça peut être une bonne chose aussi, mais ça peut être aussi malheureux.
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Pour conclure, il est essentiel pour les entrepreneurs de prendre en compte les aspects juridiques de leur activité. Mettre en place un cadre juridique solide permet de sécuriser les revenus, de protéger sa responsabilité en tant que professionnel, de préserver sa propriété intellectuelle et de comprendre les obligations liées à son statut.
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